Une constituante! Maintenant!

I En audio, le 7ème épisode, en date du 2 mars 2019, de كميمي Skimi, sur Soundcloud avec avec Ghania Mouffok, Omar Zelig, Salah Badis, Hamdi Baala.

Mon père est mort en 1989, il n’a donc pas connu les années 90. Vous ne pouvez pas savoir combien de fois j’ai remercié Allah de l’en avoir épargné. Ça l’aurait fait souffrir cent fois plus que le cancer qui l’a emporté.
Moi, je suis vivant en 2019, et je peux vous le dire en son nom: je suis incroyablement fier de vous. Vous êtes magnifiques, vous êtes beaux de votre humanité, rayonnant de vos sourires, vous êtes remplis de l’avenir que vous portez.
Oui, vous êtes magnifiques. Alors je vais vous raconter « vous », et par les interstices je vais me faire tout petit et me glisser parmi vous. Nous aurons besoin de toutes nos forces dans cette longue aventure que par quelque journée de février vous avez entamée.

Car sans même vous en rendre compte, vous avez effacé toutes les fatalités dressées par un pouvoir politique crétin, autoritaire, criminel, corrompu, bête, ploutocratique, laid et incompétent.
En ôtant le portrait du président le 19 février, en faisant circuler des appels à manifester et finalement en sortant pacifiquement vous avez fait voler en éclat les souvenirs de 1988.
Mieux, en vous réappropriant la rue en nombre, en y chantant, en y souriant, c’est le coup d’état de Houari Boumediène et de Abdelazziz Bouteflika, en juin 1965, que vous avez renvoyé à jamais dans les oubliettes de l’histoire. L’état FLN est mort de sa belle mort et le pays a retrouvé les espérances du temps du président Ahmed Ben Bella, quand la rue encore pouvait être un lieu de vie et de fête malgré la dictature qui déjà avait pris place.

Mais c’est le 1er mars que vous avez accompli un véritable miracle. Tous ensembles, dans toute votre diversité, politique, culturelle, sociale, en vous réappropriant de nouveau la rue sous le beau soleil de cette première journée du mois, du nord au sud et de l’est à l’ouest du pays, par millions, en passant de l’état de foule à celui de peuple réuni dans une même foi en son avenir, avec les accents de la jeunesse et la conscience de ce moment historique, ce sont les journées de l’été 1962, quand l’armée des frontières avait envahi la capitale, écrasé le peuple et installé le pouvoir autoritaire de l’armée et de Ahmed Ben Bella en lieu et place du gouvernement légal, qui se sont évanouies.

Pour la première fois, oui, pour la première fois, vous avez donné tout son sens à l’indépendance en la faisant vivre. Vous avez revécu la fête de vos grands parents, la joie d’être algériens, et être algériens, c’est un bonheur qui mérite une fête après tant et tant d’humiliations.

L’indépendance, qu’est-ce que c’est sinon la liberté (Kateb Yacine)

Et depuis, plus rien n’est pareil.

Il y en aura toujours pour dire que tel ou tel clan était derrière, mais qu’importe si c’était vrai, le voilà balayé, ce clan!
D’autres y verront la main de telle ou telle puissance étrangère, mais la voilà dépassée, cette puissance. Que les américains s’occupent de leurs bavures policières et de leurs discriminations raciales avant de nous donner des conseils. Que la France apprenne à respecter ses manifestants, ses journalistes et reconnaisse enfin la réalité de son imaginaire raciste!
Il en est qui craignent une reprise en main de l’armée, mais ils divaguent, il lui faudrait écraser son peuple par centaines de milliers, à l’armée, et ça, ce n’est même pas envisageable. Au contraire, nous avons assisté ici et là à des scènes de fraternisation ou pour le moins nous avons bien senti que l’appareil répressif était avant tout composé d’hommes, et que ces hommes étaient avant tout des hommes du peuple.

Le régime pourri qui a confisqué le pouvoir en 1962 avant de se l’accaparer en 1965 n’a pas pu toucher au caractère profondément populaire de l’imaginaire de notre république, car y toucher aurait été toucher à sa propre légitimité.
C’en est presque touchant, finalement, de voir ce pouvoir faisandé jusqu’à la moelle et s’étant réclamé jusqu’au trognon de la guerre d’indépendance, contesté au nom même des principes et des héros de la guerre d’indépendance.

« Un seul héros, le peuple »

Le slogan de 1961 a raisonné à travers tout le pays en un interminable frisson de bonheur. Nous étions assoupis, assommés, nous nous réveillons superbes et fidèles à nous-même et sans même en faire tout un speech, nous les faisons vivre, ces principes de la déclaration de 1954 et de notre révolution. Ils sont en nous, ils sont nous.
Jusqu’à cette « silmiya », ce pacifisme répété avec obstination, et jusqu’à ce refus de parler de révolution pour qualifier ce qui arrive.
Nous ne sommes pas en guerre: nous l’avons gagnée, la guerre, et cela en 1962!
Nous n’avons que faire d’une révolution, nous l’avons faite, cette révolution, et elle est inscrite dans la déclaration du premier novembre 1954.
Nous voulons désormais vivre cette indépendance enfin, nous voulons être les acteurs de notre pays libéré par le courage et le sang payé par nos ancêtres, nous voulons la vivre selon les principe de celles et ceux qui ont eu le courage de sonner l’heure des armes.

Voilà pourquoi cette année, et infiniment plus qu’en 1988, le drapeau est partout. 2019, c’est 1962 enfin concrétisé, et le dernier de ceux qui ont écrasé le peuple dans l’été 1962, agonisant à Genève et malgré cela candidat à un cinquième mandat, se voit opposé une fin de non recevoir claire, nette, précise de la part d’un peuple bel et bien décidé cette fois-ci à retrouver la place qui lui a été confisquée par l’armée des frontières à laquelle il appartenait. 2019, c’est la revanche du peuple de l’intérieur.

La rue, l’espace publique, la cité, le sourire, la nonchalance, l’humour, le soleil… Demain, partout, nous remettrons des fleurs aux fenêtres et ferons de ce pays, le nôtre, le plus beau pays du bassin méditerranéen, et nous la réaliserons enfin, la promesse faite par nos lointains aïeux qui, dans ces années 1830, 1840 ou plus tard, avaient, avant de mourir, rivé au fond du coeur l’espoir secret du jour de notre revanche souriante.

Ce pays est le nôtre. Tout ce pays.

Et Nedjma se révèle sous son jour simple en notre miroir de nous, et le soleil radieux illumine nos cœurs…

Dans les conversations, dans les esprits, les idées déjà fusent. Il y a le sentiment qu’il nous faut aller vite, et il y a le trouble sentiment aussi qu’il ne faut pas trop presser les choses, que l’avenir est ouvert et qu’il convient de le regarder sereinement, loin de l’esprit panique et calculateur des têtards qui gouvernent et des ramollos qui « s’opposent ». Et il y a les inquiétudes aussi, car ce pouvoir est vicié et vicieux à la foi. Il est la négation de toute morale, de toute forme d’honnêteté.
L’heure a sonné de revenir à la politique. La vraie. Pas celle du naufrage des hommes et des coquilles vides que sont les partis. Non, l’heure de notre politique, l’heure des idées, l’heure des discussions, des échanges qu’offrent ces fantastiques mobilisations qui, loin de devoir s’arrêter, doivent s’amplifier, se diversifier et s’ouvrir à des secteurs encore plus vastes de la société, à nos ainés comme aux plus jeunes, particulièrement là où la souffrance sociale et la déshérence culturelle sont les plus fortes.

Il y a cette idée de réunir une constituante. Et c’est certainement la seule vraie idée qui ait émergé parce que le problème n’est pas de voter pour Abdelaziz, Rachid ou Ali.
Il nous faut une constituante parce que nous sommes revenus à 1962, et il s’agit bien d’une révolution, entendre par là le retour à la situation de départ, le moment où notre peuple indépendant devient le peuple politiquement constitué. Et cette fois-ci, nous sommes dans une bien meilleure configuration.

Quand les français sont partis, il y avait 85% d’analphabètes. Aujourd’hui, tout le monde est alphabétisé.
Il n’y avait ni ingénieurs, ni professeurs, ni chercheurs. Il y en a plein.
Le peuple avait été bringuebalé, déplacé durant des décennies, la question identitaire était béante. Elle est aujourd’hui posée de façon rationnelle, politique et complexe, prête à être débattue de façon ouverte dans le cadre d’un contrat politique.
Et puis, en 1962, la modernité s’incarnait dans un exemple français patiné d’un exemple pan-arabe et soviétique qu’il « nous fallait » copier sans trop bien savoir pourquoi à tout prix, des modèles qui existaient encore très fortement lors de l’expérience des années 1988/1992. Ce n’est plus le cas, et désormais les modèles sont nombreux, l’Algérie regarde la Chine, le Japon, la Malaisie, la Turquie, Dubai, le Brésil, l’Irlande et il est donc de plus en plus évident que la question qui va progressivement émerger est celle de devenir notre propre modèle, c’est à dire d’achever enfin et définitivement le processus de décolonisation, celui dedans nos têtes, le plus important. Et enfin apprendre à nous aimer nous-mêmes tels que nous sommes.

Il y a de cela déjà dans toutes ces marches qui traversent le pays quotidiennement, et le pouvoir algérien qui pendant soixante ans, à coup de hogra, distribuait des certificats de respectabilité et de bonnes manières en regardant le peuple avec mépris, se trouve incarné dans toute la laideur qu’il y a à exhiber à la face du monde le visage d’un vieillard agonisant trainé sur une chaise roulante quand au même moment, la rue, elle, dévoile toute la beauté qu’il y a dans notre peuple.
Oui, de nous aimer tels que nous sommes, il y a toutes les raisons. Trabendistes ou étudiants, vous êtes magnifiques. Vous êtes l’essence même de la beauté qui se cachait dans la déclaration du premier novembre 1954. Quand mon père me racontait l’Algérie du futur, c’était de vous qu’il me parlait, il vous espérait. Et je vous vois aujourd’hui, et j’ai confiance. Tout ira bien. Il y aura des hauts, il y aura des bas, ça tanguera. Il y aura du doute. Il y aura des larmes aussi, peut-être.

Mais on y arrivera.

Alors oui, une constituante puisqu’en peuple désormais nous sommes constitués.

Il nous faudra du courage car l’argent qui a coulé à flot durant vingt ans ne reviendra pas. Une partie a été dilapidée, une autre a été détournée, une autre a été mangée. Il nous faudra du courage pour accepter durant un temps une vie un peu moins facile. Mais avec de vraies institutions, avec un réel pouvoir entre nos mains, avec la liberté de la presse, d’expression, notre énergie compensera cela. Il y aura moins de chocolat, il y aura moins de coca, il y aura moins de voiture mais vous serez la génération qui créera une économie, une vraie, et vous saurez le faire de façon solidaire, généreuse et créative. Vous serez ceux qui un jour diront à leurs enfants, « c’est nous qui l’avons fait, tous ensemble ».

Certains politiciens vous proposeront le confort et l’aisance, fuyez les comme la peste: ce sont des menteurs. Non, les dix prochaines années ne seront pas faciles car ils ont tout dilapidé. Vous devrez être créatifs, amicaux, généreux et cultiver en vous le sens moral qui fait les grands peuples, celui qui a manqué aux politiques qui ont pris ce pays pour leur possession.

Et puis…

Je terminerai par deux idées qui me sont chères et que je vous invite à discuter. Elle sont des esquisses de réponse à la triple crise de notre pays: la crise culturelle, la crise politique et la crise économique.

L’Algérie n’est pas la France. L’Algérie ne devrait pas être un état centralisé. L’Algérie, myriade de peuples et de cultures, tient plus de la Suisse. Il faudrait penser à des institutions confédérales. Ainsi, nous pourrions voir émerger des « provinces ». Ces provinces pourraient décider d’un grand nombre de choses. De la première langue enseignée, de la place du religieux, de certaines fêtes locales, elles pourraient légiférer par référendum sur certaines questions importantes, exactement comme le font les cantons suisses.
Le territoire commun serait notre constitution ainsi que l’APN, véritable ciment de l’unité de toutes nos identités et de nos provinces, creuset de la défense de notre constitution et de notre vivre ensemble. Exactement comme en Suisse. Se résorberait la crise culturelle par une reconnaissance de la culture du peuple, de sa légitimité, et prendrait fin la schizophrénie linguistique. Les différents derja, les différents amazigh trouveraient légitimement leur place comme en Suisse les différentes langues et ce serait aux écrivains, aux artistes, de faire vivre ces langues en leur donnant leurs lettres de noblesse.
À la tête de l’état, il y aurait un président et un parlement confédéral. Et Alger aurait le statut particulier de capitale et de ville libre dotée d’un statut spécial.

Dans ce cadre, les régions du sud deviendraient des provinces qui, comme les autres, seraient dotées de pouvoirs étendus. Des régions du sud où la nappe phréatique est cruciale pour permettre l’approvisionnement en eau ainsi que l’agriculture. Des régions où plus qu’ailleurs le refus de permettre les forages non conventionnels est net, non négociable. Des régions où existe un savoir faire ancien, celui d’une économie frugale, modeste et économe qui n’empêche en rien le bien être et le confort, un savoir faire en voie de disparition, chassé par des conceptions modernistes imposées par le pouvoir central, ignorant et converti aux dogmes productivistes occidentaux dont on sait aujourd’hui ce qu’ils ont de néfaste en terme d’environnement et de santé. Des régions, enfin, peuplées de peuples dignes à qui il faut donc, de façon urgente, restituer la maîtrise de leur propre destin.

Mais alors, et si on voulait être conséquent, il conviendrait de poser la question de l’allocation des ressources. L’Algérie centralisée a gâché, dilapidé la richesse du gaz et du pétrole sans empêcher les populations du sud de manquer de tout, hôpitaux, écoles, internet, travail… L’Algérie centralisée a réduit les populations, parfois sédentarisées de force, à l’état d’immigrés dans leur propre pays et loin de chez elles. Elle a privé de l’essentiel ceux qui vivent au dessus des hydrocarbures qu’elle utilise pour saupoudrer d’un niveau de vie de pacotille les populations des côtes à coup de voitures et de bouffe importée. Un modèle qui nous conduit à la ruine d’ici deux à trois ans, à la faillite à l’horizon de cinq ans. Tous les experts sont unanimes là dessus. Le FMI est l’avenir le plus probable de l’Algérie.
Certains politiciens, vous verrez, vous proposeront des privatisations comme solution miracle. En fait, ils ne vous le diront pas mais ce sera uniquement pour prolonger encore un peu ce niveau de vie. En gros, pour manger. Ouyahia, lui, fait tourner la planche à billet, nous exposant à un risque de faillite dans un climat d’effondrement économique.

Il y a une autre possibilité. Il faudrait profiter d’institutions confédérales pour revoir le statut de SONATRACH et de SONELGAZ. Les provinces seraient propriétaires au même titre que l’état, mais ce seraient les provinces du sud qui seraient les principales actionnaires. Et il faudrait porter le prix du litre d’essence à 120 dinars et egalement celui de l’électricité de façon importante (et de façon progressive selon les revenus bien sûr).

Là, vous me haïssez. Mais c’est soit ça, et on s’en sortira nous-même. Ou le FMI, et c’est la Grèce.

Soyons clairs. L’Algérie est en état de stress hydrique, la sécurité de l’approvisionnement en eau est déjà menacée. L’Algérie ne peut pas se permettre de polluer sa nappe phréatique. Il faut donc écarter les forages non conventionnels.
Nos ressources, c’est ce que nous exportons, et pour un moment encore, ce sont les hydrocarbures, et on ne peut compter sur les gaz et pétroles de schiste. La solution est donc de réduire drastiquement notre consommation pour pouvoir exporter plus et avoir plus de devises pour accélérer la transformation de l’économie vers l’autosuffisance alimentaire dans une agriculture de qualité ainsi que le développement de secteurs économiques d’excellence comme le tourisme, l’industrie pharmaceutique et les technologies de l’information, les biotechnologies etc…
Les provinces du sud ont un énorme retard en infrastructures. Qui, si ce ne sont elles, sont les mieux placées pour déterminer leurs besoins? Et pourquoi ne maîtriseraient elles pas elles même une part de leurs ressources?
L’état, lui, pourrait négocier dans le cadre d’une planification des investissements, car il faudrait avoir recours à de la planification, qu’un certain nombre d’infrastructures soient réalisées dans l’intérêt conjoint de la province et du pays tout entier. J’ai bien écrit négocier car je me place dans le cadre d’un état démocratique.

Avec un prix de l’essence à 120 dinars, il serait possible d’exporter plus, de réduire les importations de voitures, une technologie dors et déjà obsolète au demeurant, et d’augmenter les ressources. Une part de ces ressources pourrait aller à une accélération des investissements en transports en commun ainsi qu’à la couverture du territoire en internet ultra-haut-débit (5G, fibre optique 10 Gb) qui permettrait de développer des centres de télétravail décentralisés permettant de travailler près de chez soi dans des zones rurales et, qui sait, permettraient la renaissance des campagnes et la naissance d’un nouveau modèle de développement, plus sobre en énergie, plus proche de la terre et ne dédaignant pas l’économie locale ni l’artisanat. Un modèle algérien.
Cette couverture par des technologies de prochaine génération donnerait à l’Algérie un avantage pour créer de l’emploi et de la vraie richesse, attirer des investissements. Avec la simplification du code de l’investissement, on ne tarderait pas à voir la croissance économique s’accélérer sérieusement en sortant de la dépendance aux hydrocarbures.

Avec ces ressources générées par ce nouveau modèle, il conviendrait de reprendre Air Algérie en main et d’en faire la compagnie nationale par excellence. Non pas en la privatisant, mais en la développant et en élevant la qualité du produit pour en faire la meilleure compagnie aérienne d’Afrique, à mi chemin entre l’Afrique Subsaharienne, l’Europe et l’Amérique du Sud. Pour ce faire, il faudrait faire de la ville de Boughzoul la ville hub avec des hôtels, un aéroport international et des activités de loisir. Tellement d’argent y a déjà été dilapidé qu’il serait aberrant de ne pas l’inclure dans un projet de développement du tourisme. Et le tourisme, un tourisme de qualité, c’est très rapidement de l’emploi, des devises et de l’attractivité économique. C’est également le développement du tourisme national, une meilleure connaissance du pays. C’est enfin une amélioration de la qualité de vie par l’amélioration de la qualité des prestations.

Durant la période de transition économique, le niveau de vie moyen baisserait nécessairement, ce qui serait compensé par une plus grande liberté, une plus grande créativité et surtout par la très grande facilité à créer son entreprise, un commerce, une boutique. Il serait important que toutes les ressources garantissent le droit à l’éducation et à la santé pour tous selon les principes de 1954 (la gratuité et l’accessibilité) ainsi qu’un renforcement de la solidarité dans le cadre de la fin des prix subventionnés par la création de cantines gratuites, de transports gratuits et d’allocations ciblées.

Ces idée de constitution confédérale et de prix de l’essence à 120 dinars peuvent sembler bizarres, impossibles. Je les expose ici trop brièvement. Ce sont les miennes, elles sont réfléchies. Vous pouvez être contre, c’est cela, le débat politique, et c’est dans cette phase que nous devons rentrer. Échanger, avoir des perspectives, rêver ce pays, être prêts pour lui donner des institutions qui soient vraiment les nôtres et que nous aurons discuté ensembles. Si nous parvenons à engager cette discussion, quoi qu’il advienne nous seront les plus forts, nous seront un ras de marée face à ce pouvoir.

En attendant, je vous invite encore une fois à raconter, à débattre sur Nedjma en toute liberté.

On y arrivera.

Allez jeunesse!

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